Essai-nouveauté : DS7 : Exception Française

La France est connue et réputée dans le monde entier pour ses produits de luxe et haut de gamme. En automobile, il en va un peu autrement… La belle époque des marques prestigieuses et des carrosseries flamboyantes s’est bel et bien éteinte avec la fin de la seconde guerre mondiale. Depuis, les constructeurs nationaux ont eu beau faire, il leur a toujours manqué l’un ou l’autre élément pour convaincre et s’imposer, face à une concurrence allemande bien implantée sur le haut de gamme. Désormais, c’est DS qui tente de tenir la dragée haute face aux constructeurs d’Outre-Rhin. La marque vient de retoucher le DS7, son modèle phare. Nous avons pu le prendre en main dans la région de Nice, ainsi que sur une portion de la route Napoléon.

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Modèle le plus ancien de la gamme DS, présenté en 2018, le DS 7 reçoit différents aménagements pour la seconde partie de sa carrière commerciale : nouveaux phares, signature lumineuse à l’avant…

DS a vu le jour en 2014 et est une émanation de Citroën, dont elle emprunte le patronyme d’un de ses modèles les plus mythiques. La gamme s’articule sur quatre modèles, dont trois SUVs. Aux côtés des DS3 et DS4, le DS7, apparu avec l’année-modèle 2018, est le modèle le plus ancien du catalogue de la marque. Il était donc temps de le remettre à jour… Les SUVs représentent 57% du segment C premium en Europe, c’est dire l’importance de ce modèle pour la marque et le groupe Stellantis. A lui seul, il ne s’adjuge d’ailleurs pas moins de 42% des ventes DS !

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Le DS 7 est un SUV à vocation familiale, axé sur le confort et qui offre un espace plutôt généreux aux passagers arrière. L’insonorisation poussée, le système audio performant et ses équipements en font un allié idéal pour les longs trajets.

Des retouches subtiles

Le DS7 version 2023 perd l’appellation « Crossback » pour la seconde partie de sa carrière commerciale. Elle offre désormais une gamme de motorisations essence uniquement hybrides et Diesel. L’unique offre en mazout est le 1500 cm3 Blue HDI de 130 ch, tandis que du côté des essences hybrides nous trouvons une version E-Tense deux roues motrices de 225 ch et des 4X4 en 300 et 360 ch. La gamme est articulée sur deux niveaux avec, d’une part les finitions « Bastille », « Rivoli », « Opéra » et « La Première » (édition limitée de lancement en version haute de la gamme) et, d’autre part, les « Performance Line » et « Performance Line + ». Esthétiquement, le DS7 revu se remarque à sa nouvelle calandre élargie, son éclairage Pixel LED 3.0 constitué de 28 LEDS répartis sur trois rangées (et éclairant jusqu’à 380 m) tandis que dans les virages, l’intensité des éléments situés sur l’extérieur des phares augmente et ceux-ci peuvent adopter un angle de 8 degrés. Autre élément neuf, les feux de jour en forme de voile sur les côtés du pare-chocs avant, sans nul doute l’élément le plus remarquable du face-lift. A l’arrière, les feux ont été affinés et la signature lumineuse en échelle permet de reconnaître le DS7 au premier coup d’œil, tout comme la nouvelle signature « DS AUTOMOBILES » figurant au centre du hayon. Les jantes sont désormais en 19 ou 21’’.

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Les « voiles » du pare-chocs avantpermettent de reconnaître directement le millésime 2023. Les premières voitures devraient rejoindre les clients vers la fin de cette année.

Sur la route : comportement sain et rassurant

Lors de notre essai, nous avons pu prendre en main les versions 360 et 225 ch, sur des parcours similaires. Tout en haut de gamme, c’est la E-Tense 4X4 de 360 ch et 520 Nm qui donne le tempo. Cette motorisation, partagée avec les DS9 E-Tense 360 et Peugeot 508 PSE, associe un moteur quatre cylindres essence 1600 cm3 de 200 ch à deux moteurs électriques, l’un placé dans la boîte de vitesses et l’autre sur l’essieu arrière. La batterie a une capacité de 14, 2 kWh, sa charge complète ne demandant que 1h45 minutes avec une wallbox de 7kW. Située sous la banquette arrière, elle n’empiète pas sur le volume du coffre aux formes régulières. Le 0 à 100 est abattu en 5,6 secondes tandis que les émissions de CO2 sont de seulement 40 gr/ km. Son autonomie en mode électrique est d’environ 60 km. Cette version bénéficie de voies élargie (24 mm à l’avant et 10 mm à l’arrière), ses jantes 21’’ sont montées en Michelin Pilot Sport 4S 245/35 R21, tandis que la caisse est abaissée de 15 mm et que les freins avant à disques ventilés de 380 mm sont équipés d’étriers 4 pistons.

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Ambiance zen, confort, ergonomie soignée, matériaux et assemblages de qualité… le DS 7 n’a rien à envier à ses concurrentes germaniques, que du contraire !

Tout ce travail est l’œuvre de DS Performance, département de la marque qui supervise également la participation de DS en Formule E. La voiture s’est montrée équilibrée, sa tenue de route imperturbable et son confort bien réel. Néanmoins, elle est assez lourde, malgré les 360 ch, accusant 1885 kg… ce qui se ressent inévitablement derrière le volant. Passer ensuite derrière le volant de la version 225 ch permet de mieux mettre les choses en perspective. Certes, 8,9 secondes lui sont nécessaires pour passer de 0 à 100 km/h mais la version 225 ch ne manque pas d’allant. Plus légère, nous l’avons également trouvée plus équilibrée que sa sœur plus puissante. Comme bien souvent, en termes de performances, sur la route, la différence entre les 360 et 225 n’est pas des plus marquées. Certes, la 360 bondit de virage en virage avec célérité mais son poids se fait néanmoins sentir. Au final, la 225 colle plus avec l’image de confort raffiné de la marque. La direction de la 225 est précise et légère, tout en renvoyant des informations au conducteur. Sa suspension plus souple, associée à un comportement routier aussi rigoureux que celui de la version la plus puissante, font véritablement mouche grâce à son poids moins élevé.

Base de donnée : Astuce Productions
La nouvelle signature « DS AUTOMOBILES » se trouve au milieu du hayon arrière.

Dans les deux cas, les mouvements de caisse nous ont semblés plutôt bien contrôlés à vitesse normale et la tenue de route inspire confiance au conducteur. Le DS7 est équipé d’un dispositif qui scanne en permanence la route sur l’avant du véhicule, afin de modifier les réglages de la suspension en temps réel et l’adapter au mieux au revêtement. L’objectif est d’offrir le meilleur compromis confort/tenue de route aux occupants, en toutes circonstances, néanmoins une tendance à piquer un peu du nez dans les virages est bien présente. Cet équipement est associé à la vision nocturne ainsi qu’à la désormais indispensable panoplie complète d’aides à la conduite (freinage d’urgence, maintien de voie, détection de somnolence du conducteur…). Elles ne nous ont pas paru être trop intrusives, un bon point.

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La montre B.R.M. qui trône au centre du tableau de bord pivote dans un mouvement feutré… c’est à la fois très français, très chic et très haut de gamme. Nous, on aime beaucoup !

Confort d’abord

En mouvement, les deux versions se distinguent par leur insonorisation très poussée, une qualité majeure du DS7 : peu de bruits de moteur ou de roulement viennent perturber le confort des passagers et le système audio Focal vous transforme l’intérieur en une salle de concert très convaincante. Les matériaux de qualité font l’objet d’assemblages rigoureux. Les sièges en cuir maintiennent bien le corps, même des gabarits corpulents. Ceux de la version 360 essayée bénéficiaient même d’une fonction ventilation, particulièrement bienvenue lors de notre essai mené sous 34°. Ils sont décorés d’un motif inspiré par un bracelet de montre tandis que les panneaux de portières se singularisent par des éléments en forme de diamant et un éclairage « polyambient ». Le diamant, emblématique de la marque, se retrouve d’ailleurs un peu partout, des interrupteurs aux sièges de certaines versions, de quoi égayer et donner un cachet propre à l’intérieur. Nous aimons particulièrement la montre B.R.M. qui pivote au centre du tableau de bord, avec un mouvement feutré qui respire le luxe… un élément très français !

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Avec un SUV, une motorisation hybride ou électrique est beaucoup plus facile à placer que sur une compacte. Comme on le voit très bien ici, le coffre n’a pas à pâtir de l’encombrement de la batterie.

Le DS7 foisonne de petits détails très pratiques comme la moquette qui recouvre les bacs de portières et évite les bruits parasites des objets qui y finissent, ou encore les commandes de vitres électriques situées de part et d’autre de la console centrale : le passager peut également baisser la vitre conducteur sans problème, quelle bonne idée ! Pour sa version 2023, le DS7 utilise le « DS Iris System » : l’infotainement est désormais connecté tandis qu’un assistant personnel vous accompagne et réagit aux commandes vocales ! L’écran central 12’’ offre une excellente résolution, il est facile d’utilisation, plutôt rapide, et permet aussi de modifier l’affichage en fonction de vos choix personnels. Dommage que les commandes de climatisation occupent toujours une partie de l’écran…

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Confortables et soutenant bien le corps, les sièges avant peuvent aussi bénéficier d’une ventilation… bienvenue par fortes températures. Le motif rappelle un bracelet de montre.

Expérience client

Ce DS7 revu est disponible à la commande depuis mi- juillet de cette année. Les premiers exemplaires devraient être livrés vers la fin 2022. Outre les 21 DS Store présents sur les territoires belge et luxembourgeois, la marque offre à ses clients la possibilité de passer commande en ligne, via une équipe de conseillers experts qui les accompagnent tout au long du processus d’achat, depuis le choix de la version jusqu’au mode de financement et à la signature de tous les documents, en passant même par l’établissement d’une offre de reprise. La livraison pourra se faire au choix, en concession ou au domicile du client. Les tarifs débutent à 40.750 € pour la version Diesel Bastille automatique. Viennent ensuite les Performance Line, Performance Line +, Rivoli et Opera. La 360 ch en version « La Première » culmine à 72.750 €. Les versions 225 ch devraient rapidement arriver. Le gabarit de la DS7 la positionne en concurrente de l’Audi Q5 tandis que ses tarifs sont plus proches de ceux de la Q3. Elle dispose de sérieux atouts et d’un caractère français « so chic » mais encore devra-t-elle convaincre de nombreux acheteurs qui, sans trop y réfléchir, se tournent vers les marques allemandes… (Par notre envoyé spécial à Nice: Dimitri Urbain)

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Même en version 4X4, le DS7 n’est pas un baroudeur mais il vous emmènera au ski sans problème. Sur route, la version 225 ch, plus légère, nous a semblé plus homogène et en phase avec l’image « confort et raffinement » de DS.

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