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Essai-exclusif : Alpine A110 S : une histoire d’amour qui finit bien

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En janvier dernier, Alpine convie la presse internationale et présente les trois modèles désormais proposés au catalogue : l’A110, l’A110 GT et l’A110 S. C’est cette dernière que nous avons choisi d’essayer dans sa jolie teinte Orange feu et dotée d’un kit aéro ponctué par un aileron en carbone sur la malle arrière.

Avec l’Alpine, notre relation n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Lorsque nous l’avons essayée, pour la première fois, à l’automne 2018, elle est équipée en pneus hiver alors que la température est anormalement douce pour la saison, rendant ceux-ci peu adaptés à un usage sportif sur goudron sec… et chaud. Au printemps 2020, je retrouve l’Alpine dans sa version S et là, le charme opère. Elle n’a toujours pas de boîte manuelle mais le supplément de puissance et les suspensions raffermies correspondent davantage à mes préférences. Deux ans plus tard, la S s’offre quelques nouveautés pour la rendre encore plus attirante. Pour nous séduire définitivement?

J’aime bien

En plus de cette teinte orange (1870€) qui n’a cessé d’attirer les regards et de cet aileron discutable, la nouvelle A110 S propose d’inédites options dynamiques pour ceux qui la trouvaient trop gentille : des Michelin Pilot Sport Cup 2 semi-slick (750€), un toit en fibre de carbone (3420€), des jantes GT Race Noir diamantées (750€) ou même un « Kit Aéro » (5450€) incluant cet aileron fixe en carbone en plus de soubassements modifiés pour faire monter la vitesse de pointe à 275 km/h, tout en ajoutant 141 kg d’appui à cette allure. Les grognements surprenants du petit 4 cylindres turbo, toujours ponctués de pétarades rigolotes au lever de pied en mode Sport ou Track activé, s’accompagnent d’une solide poussée alors que la pédale de frein offre un ressenti viril qui participe à l’ambiance course. L’auto accroche au goudron et permet des vitesses de passage en courbe qui terrifieront plus d’un passager alors que les légères dérobades, très contrôlées, du train arrière font le bonheur du conducteur.

Plutôt malin

Ce qu’il y a de bien, avec cette Alpine la plus sportive du lot, c’est qu’elle conserve un confort qui permet à son propriétaire d’en faire usage quotidiennement sans craindre les longs déplacements. Et même si les liaisons au sol sont durcies, la qualité des baquets et de l’ensemble de l’auto épargnent les lombaires des occupants du poste de conduite. Un vrai plus par rapport à des engins peut-être plus extrêmes mais qui sacrifient aussi cet aspect important pour beaucoup.

J’aime moins

Soyons sincères, la vitesse de passage des rapports de la boîte automatique a réellement progressé depuis notre premier essai de l’Alpine. Mais la direction manque encore et toujours de précision lorsqu’il s’agit de tracer des trajectoires au cordeau. Cela dit, c’est un mal généralisé dans la production automobile actuelle donc on a plus trop le choix et il nous faut faire une croix sur le ressenti bien plus franc que nous avons connu au siècle passé.

Pourquoi je l’achète

Cette Alpine 110S et ses 300 chevaux font véritablement figure de résistants sur un marché français ayant totalement banni les sportives. Rien que pour cela, elle mérite une médaille. Mais l’Alpine S, c’est aussi et avant tout un gros coup de cœur en termes de plaisir de conduite, que l’on soit néophyte ou plus affûté. On peut choisir les programmes les plus pointus pour profiter au maximum de ses capacités routières et se lancer dans de véritables séances de pilotage sur piste en glissant dans de beaux dégagements. Ou profiter plus sagement de l’arrière-saison pour parcourir les routes de nos belles Ardennes en lâchant la bride du petit 4 cylindres lorsque la visibilité le permet. Et puis cet Orange feu lui va à ravir, n’en déplaise aux ayatollahs du bleu Alpine.

Pourquoi je ne l’achète pas

On l’a avoué plus haut, on craque définitivement pour l’Alpine S. D’autant que son écran tactile de 7 pouces est désormais compatible Apple Carplay / Android Auto. De nombreux défauts ont été corrigés depuis son lancement alors elle se permet d’afficher désormais un tarif de 72.750€ porté à 88.310€ avec les options qui la rendent irrésistibles. De quoi la porter dans les sphères réservées à une célèbre marque allemande. Si votre portefeuille est moins lourd, vous pouvez toujours choisir la version de base, à 60.500€ ou la GT, mieux équipée et plus confortable, proposée à 70.500€. A l’issue de nos 830 km d’essai, dont une certaine partie sur des autoroutes allemandes illimitées, nous avons signé une moyenne de 10,1 l/100 km ce qui reste, somme toute, plutôt raisonnable, non?

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