Arrivé en 2017, le Compass est basé sur la plateforme allongée du Renegade. Depuis le début de cette année, il s’offre de nouvelles finitions mais surtout une mécanique hybride légère 48V essence de 130 ch et 240 Nm. Pas de quoi s’emballer mais endossons l’habit du futur propriétaire, ravi d’avoir acheté un SUV compact pour un prix qui débute à 33.244€ dans la finition de base (Longitude).

Déjà trop chères pour la plupart des ménages, les hybrides rechargeables ne connaissent du succès qu’auprès des flottes de véhicules de société. Les motorisations classiques demeurent les plus courues auprès des particuliers. Et il existe une solution simple pour économiser quelques litres d’essence sans devoir signer un chèque conséquent à l’achat: l’hybridation légère. C’est ce qu’a choisi Jeep pour ses Renegade et Compass, c’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui.

J’aime bien

L’intérieur est particulièrement raffiné dans les finitions les plus hautes avec de jolis matériaux et du cuir sur le tableau de bord. Une planche de bord sobre et simplifiée, dominée par le grand écran central de 10″1 au design très moderne et aux menus facilement accessible. Devant lui, le conducteur découvre également un compteur digital qui offre toutes les informations nécessaires. Le volant est bien dessiné et on l’empoigne avec plaisir. Enfin, les sièges sont parfaitement conçus et la position de conduite est excellente, on ne demande plus qu’à avaler les kilomètres…

Plutôt malin

On est à bord d’une Jeep et cela se ressent en matière d’espace et de volume. Les places avant sont très accueillantes mais l’arrière n’est pas en reste même si la banquette arrière est moins tendre avec  l’occupant de la place centrale, comme c’est également le cas chez d’autres. Le volume du coffre est déjà conséquent, allant 438 litres à 1387 lorsque les sièges arrière sont rabattus. Des chiffres plutôt bons dans la catégorie.

J’aime moins

Alors que tout semblait bien se présenter, il nous a fallu rapidement déchanter sur la route. La boîte manque cruellement de progressivité et rend chaque redémarrage délicat alors que le système hésite souvent entre moteur électrique et thermique en ville, ce qui rend la conduite saccadée. L’agrément de la direction et des freins n’est pas des plus évidents non plus et si l’auto n’est annoncée qu’à 1475 kg, le petit 1.5 a bien du mal à rendre la conduite dynamique. Bref, le Compass conviendra à la majorité des conducteurs grâce à sa position de conduite surélevée et à son design original, mais si vous recherchez un minimum de plaisir au volant, passez votre chemin!

Pourquoi je l’achète

Le système 48V offre au moteur thermique un léger coup de pouce électrique au démarrage et permet une très brève conduite électrique à basse vitesse. Il s’enclenche lors de manœuvres de stationnement ou en conduite au pas dans la circulation urbaine mais il faut véritablement se concentrer pour prolonger son action au maximum. Il s’agit d’une assistance électrique simple et limitée, mais elle est efficace puisque la consommation annoncée est de 6,1 l/100 km. Pour notre part, on a signé une moyenne de 7,7 l lors de nos 440 km d’essai mais comme toujours, sans avoir cherché l’économie à tout prix!

Pourquoi je ne l’achète pas

Il est probable que la manque d’agrément de conduite de ce Compass fasse partie de l’ADN de la marque américaine, davantage orientée vers les capacités en hors-piste de ses modèles sauf que ce SUV légèrement hybride ne propose pas de système 4×4, du moins avec cette motorisation. Alors si ses lignes demeurent actuelles et que son intérieur est très accueillants, son manque de dynamisme général va à l’encontre de nos goûts et la condamne à nos yeux même si à priori, les prix affichés sont assez serrés d’autant que des promotions alimentent régulièrement le site de l’importateur belge…