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Essai : Nissan Qashqai mHEV XTronic 2WD : le retour du roi ?

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Le Qashqai, c’est le premier SUV à avoir connu le succès lors de son apparition, en 2007. Il est alors très esseulé et profite au maximum de cet avantage. Mais sept ans plus tard, en 2014, lorsqu’arrive la seconde génération, les temps ont changé et la concurrence est rude. Il se contente alors de la figuration dans son segment. L’arrivée de cette troisième génération misant encore davantage sur la technologie et le style, va-t-elle lui permettre de reprendre son statut ?

Présenté l’année dernière, le nouveau Qashqai est proposé actuellement, en deux variantes d’une même mécanique, un petit 1.3, avec des puissances de 140 ou 158 chevaux. C’est le plus puissant que nous avons eu à l’essai et on en a bien profité parce que le SUV Nissan parvient à limiter sa masse à 1.500 kg ce qui est un véritable exploit par les temps qui courent. Le moteur est épaulé par une transmission à variation continue qui feint de changer des rapports, via le logiciel électronique, de manière totalement artificielle mais qui procurent des sensations de conduite plus agréables que ce que l’on a connu du temps des premières Toyota hybrides pour ne citer que celles-là.

J’aime bien

Chez Nissan, on a clairement misé sur le design avec un SUV présentant des lignes assez tranchées en ce qui concerne la face avant. C’est assez tarabiscoté, avec de nombreux traits acérés, même si la couleur blanche de notre exemplaire a tendance à gommer un peu les complications de la face avant, notamment au niveau du bouclier. Cela lui donne du caractère mais tend également à forcer le rejet. En quelque sorte, on l’aime ou on le déteste. Pourtant, les flancs hauts et l’arrière assez classique sont davantage rassembleurs alors que les grandes roues participent également à son look de concept car.

Plutôt malin

A l’intérieur de notre version haut de gamme, on découvre un tableau de bord soigné et bien conçu. Les écrans conservent une taille acceptable et les boutons subsistent pour régler le chauffage mais également le volume de l’infodivertissement même si le graphisme conserve un petit côté suranné. Apple Carplay (sans fil) et Android Auto (avec fil) sont de série mais attention aux commandes qui se répartissent entre l’écran du compteur de vitesses et le panneau central ce qui complique un peu leur utilisation. Mais c’est probablement une question d’environnement spécifique à la marque japonaise et une fois le temps d’adaptation passé, on s’y retrouve finalement assez vite.

J’aime moins

La qualité des plastiques de l’habitacle n’est pas toujours très soignée mais comme les prix de cette Nissan restent assez accessibles par rapport à d’autres labels jouant davantage la carte du haut de gamme. Des petites économies que l’on retrouve sous le capot, où le moteur ne reçoit pas de cache en plastique, ce qui est évidemment secondaire, ou encore à travers la qualité assez médiocre de la planche à chapeau.

Pourquoi je l’achète

Sans faire preuve d’un dynamisme excessif, le Nissan Qashqai 2022 se révèle vif et agréable à conduire tout en conservant le niveau de confort qui fait sa force depuis son apparition, il y a maintenant 15 ans! Les sièges sont très agréables et à l’arrière, on a même le choix entre un pont de torsion ou un essieu multibras en fonction de l’usage que l’on aura de ce SUV. L’espace aux genoux des places arrière est plutôt bon et comme les portes s’ouvrent à 85°, leur accès est aisé lorsqu’on a un peu d’espace pour les déployer. La dotation sécuritaire de série est plutôt complète et comme le prix demeure assez compétitif, avec un tarif de base à 30.090€ (Visia). Vous disposez là d’un mHEV de 140 ch en boîte manuelle à 6 vitesses et traction avant. Notre exemplaire d’essai est affiché, pour sa part, à 45.790€.

Pourquoi je ne l’achète pas

L’ajout du système de micro-hybridation de 12V n’est pas, à proprement parler, gage de basses consommations. Ainsi, nos moyennes ont tourné aux alentours des 8,5 l/100 km sans avoir jamais excessivement profité de la santé du petit 4 cylindres et de ses 270 Nm de couple. La boîte auto et les grandes roues ne favorisent pas la sobriété. On rappellera également les plastiques un peu trop bon marché à notre goût. Et même si les tarifs sont moins indigestes que chez certaines concurrentes, ils n’en ont pas moins déjà bien augmenté depuis le lancement de ce Qashqai l’été passé…

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