Essai-nouveauté : Mazda CX-5 2022 : zenitude revendiquée

Les SUVs se taillent la part du lion sur le marché belge et la tendance est générale sur l’ensemble des marchés. Le CX-5 est un des piliers de la gamme Mazda, qui vient d’en présenter la mise à jour 2022.

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La finition Homura reçoit des jantes 19’’ noires en série qui renforcent son caractère sportif.

Le CX-5 est un modèle important pour la marque, avec 3.615.000 unités produites en dix ans. Plus de 500.000 exemplaires ont été écoulés en Europe et sur les quelques 385.000 voitures sorties d’usine l’an dernier, environ 51.000 roulent sur le Vieux Continent. 2021 a été une bonne année pour Mazda sur le marché Belge. Le CX-5 s’y est adjugé environ un cinquième des immatriculations de la marque, qui, avec 5.857 ventes, a connu une augmentation de volume de plus de 5%, par rapport à l’année précédente. Et, avec plus de 350 commandes sur le seul mois de janvier 2022, ce SUV représente déjà 35% des ventes ! Cette année sera marquée également marquée par l’arrivée d’un modèle hybride, produit en collaboration avec Toyota, ainsi qu’une montée en gamme, avec la présentation du tout nouveau CX-60, nous y reviendrons.

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Le CX-5 s’est refait une beauté pour 2022, les phares LED se sont affinés tandis que la calandre et le bouclier ont été revus. IL s’agit ici d’une version Newground en Zircon Sand.

La première mouture du CX-5 est apparue en 2011. Avec elle, Mazda a lancé l’esthétique « Kodo », « l’âme en mouvement », et offert la technologie Skyactiv pour la première fois. Les lignes ont été affinées en 2017, avec l’apparition d’une seconde génération. Cinq ans plus tard, le constructeur se devait de réactualiser son offre… Cette fois, le CX-5 s’inscrit dans la lignée du « Jinba Ittai », déjà associée à la MX5. Le CX-5 s’est orienté vers une plus grande proximité entre le conducteur et le véhicule, visant le plaisir de conduire. A la différence de la plupart de ses concurrents, le CX-5 n’est disponible qu’en motorisation quatre cylindres, essence ou diesel. Il n’est pas disponible en version hybride ni électrique. Cependant, Mazda a soigné la dépollution et tant le start and stop que la désactivation de cylindres sont au programme, afin de diminuer les consommations.

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La calandre noire se pare d’éléments verts ou rouges, selon la version : Newground, ou Homura.

Modifications esthétiques…

Esthétiquement, le CX-5 2022 est toujours bien identifiable comme une Mazda et la nouvelle gamme s’articule sur pas moins de cinq niveaux de finition.  Pas de révolution majeure mais des évolutions subtiles et plutôt réussies. A l’avant, le pare-chocs reçoit une calandre plus imposante et des phares LED redessinés, déjà présents en entrée de gamme. L’éclairage arrière fait également appel à la technologie LED.  La version de « base », dénommée simplement CX-5 reçoit, outre les phares LED, des jantes 19’’, une caméra de recul HD et le grand écran 10,25’’. Vient ensuite la finition « Newground », avec ses accents verts sur la calandre, les sièges et les grilles d’aération. Elle se distingue également par ses pare-chocs avec décoration argentée ou encore ses coques de rétroviseurs noires. Destinée à des acheteurs aventuriers, son plancher de coffre est réversible, avec un côté imperméable.

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L’ergonomie, les matériaux et les assemblages sont d’excellente qualité. La position de conduite est agréable et permet de bien « sentir » le CX-5. Mazda a amélioré la rigidité latérale de la caisse afin de diminuer le roulis.

La version « Enso » bénéficie en série d’un toit ouvrant, d’un combiné numérique 7’’ et d’un système audio Bose. La finition supérieure est baptisée « Homura ». Cette série limitée offre un aspect sportif marqué, avec du noir brillant un peu partout : calandre, parties basses des pare- chocs, passages de roues, coques de rétroviseurs… Ici, les touches sont rouges : sur la calandre, les sièges, le volant, le pommeau de levier de vitesses et les panneaux de portes. En haut de gamme, la version « Takumi » (« artisan » en japonais), offre un cuir Nappa et des garnitures en bois véritable tandis que sa carrosserie est monochrome. Ici, les jantes 19’’ ne sont plus noires mais finies en argent brillant. Une nouvelle teinte « Zircon Sand » est un hommage à l’éclat du sable de zircon, utilisé dans les moulages de fonderie… une technique que Mazda maîtrise depuis 1953.

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Le style « Kodo » vieillit bien et s’adapte à l’ensemble de la gamme Mazda, de la 2 à la 6 en passant par les SUVs et la MX5.

Raffinement technologique

En 2017, la seconde génération a reçu en série le G-Vectoring Control, la première technologie Skyactiv- Vehicle Dynamic de la marque. Avec ce face-lift, la connectivité a progressé : compatibilité Android Auto et Apple CarPlay et une offre de services en ligne, via la Mazda App. Côté aides à la conduite, l’écran central permet une vision 360° grâce à quatre caméras. En outre, la recharge sans fil est disponible dans la console centrale. Mazda dit avoir amélioré le confort de suspension et le raffinement général, grâce à une rigidité latérale de caisse renforcée s’accompagnant de nouveaux réglages de suspension diminuant la prise de roulis. L’accent est bel et bien mis sur le confort : les sièges, décrits comme plus ergonomiques, optimisent la courbure de la colonne vertébrale afin d’éviter la fatigue. Les modèles équipés d’une boîte automatique reçoivent un nouveau mode de conduite appelé Mi-Drive qui comprend également des modes de conduite sport et off-road.

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Les passagers arrière bénéficient d’un espace généreux. L’insonorisation soignée renforce le confort général.

Motorisations

Mazda ne fait jamais rien comme ses concurrents ! Ici, pas d’enfumage et de manchettes sur des versions électriques à la puissance délirante ou des hybrides consommant 0,2 l/100 km… et si Mazda avait tout compris et ne se tirait pas une balle dans le pied en continuant à développer des moteurs thermiques ? L’ensemble de la gamme est disponible en traction intégrale. Les deux motorisations essence sont des Skyactiv-G, l’un en 2 litres et 163 ch, l’autre en 2,5 l et 194 ch. Le premier est disponible avec boîte manuelle ou automatique, le second uniquement avec boîte automatique. Du côté des diesel, le Skyactiv D de 2,2 litres, offre 150 ou 184 ch et est associé à une boîte manuelle ou automatique.

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La plateforme du CX-5 n’a pas été conçue pour devenir hybride ou électrique. Mazda offre deux motorisation essence, des quatre cylindres de 2 litres et 2,5 litres en 163 et 194 ch tandis qu’en diesel, le Skyactiv D 2 litres est disponible en 150 ou 184 ch. Le 2,5 essence n’est disponible qu’en boîte automatique six rapports. La boîte manuelle est de série sur toutes les autres versions avec l’automatique en option.

Au volant

Nous avons parcouru quelques dizaines de kilomètres au volant d’un CX-5 diesel 184 ch à boîte automatique, suivi par une version essence 2 litres en boîte manuelle. Pas suffisant pour nous faire une opinion bien tranchée sur l’une ou l’autre mais nous avons quand même pu apprécier la souplesse des deux moteurs et la facilité d’utilisation des deux boîtes. Les suspensions sont plutôt typées « confort » mais se révèlent plutôt rigoureuses. Pas vraiment « sportives » mais l’engin est relativement encombrant et lourd… le CX-5 mesure 4,57 m de long, 2, 11 m de large et 1,68 m de haut. L’empattement est de 2,70 m et le poids de l’engin compris entre 1500 et 1700 kg. Ce qui met encore plus en perspective le travail réalisé par Mazda sur les suspensions. Au moment où la marque d’Hiroshima envisage de devenir un acteur premium, tout est bon pour se démarquer de ses concurrents. Ici, Mazda la joue confort, qualité perçue et ambiance zen pour tous les passagers. L’insonorisation a été soignée. Les matériaux et assemblages sont de grande qualité, il y a même un recouvrement souple sur les côtés de la console centrale, c’est à souligner.

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Les sièges ont été revus et modifiés pour améliorer le confort et suivent la courbure de la colonne vertébrale. Ils sont recouverts de simili ou de cuir, Nappa en haut de gamme sur la version Takumi.

Il se dégage un côté rassurant de l’intérieur, même si, sans toit vitré, l’ensemble peut être sombre. L’écran central possède une taille correcte et se commande au moyen d’une molette tandis que quelques boutons essentiels (et pas trop nombreux !) sont toujours bien présents, pour les fonctions les plus usuelles, bravo ! Les sièges sont confortables et l’ensemble assez aéré. L’espace intérieur est suffisant, tant à l’avant qu’à l’arrière. Le coffre possède une excellente capacité, encore renforcée par la trappe qui donne un accès à un logement où aucune roue de secours se trouve. Qui plus est, la tablette peut être positionnée à deux hauteurs différentes et le seuil d’accès est bas. La banquette se rabat et permet d’accroitre encore le volume disponible. Nous ne manquerons pas de revenir plus longuement sur cette nouvelle Mazda, dans le cadre d’un essai plus approfondi d’ores et déjà planifié. (Texte: Dimitri Urbain)

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