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Essai: DS4 Rivoli E-Tense 225: la bonne mesure?

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Si les premiers modèles de la gamme DS ont pu choquer la clientèle visée, les suivants ont peut-être manqué de personnalité. Et si, avec cette nouvelle DS4, le label chic de Citroën avait enfin trouvé la bonne recette? C’est ce que l’on pense à l’issue de notre semaine passée à bord de cette cousine des Peugeot 308 et autres Opel Astra. Parce qu’elle propose des lignes assez réussies qui lui permettent de se distinguer des habituelles berlines allemandes mais également parce qu’elle propose une expérience de conduite totalement originale en termes de confort et de luxe.

Avec ses poignées escamotables et ses phares dynamiques s’animant à votre approche, la DS4 vous attire irrésistiblement. Sa calandre imposante, ses traits étirés, ses flancs sculptés et sa face arrière très travaillée lui donnent incontestablement du cachet. On la reconnait au premier coup d’œil avec ses feux arrière ciselés en diamant. Pour cet essai, DS nous avait confié le modèle le plus onéreux puisqu’il s’agissait d’une E-Tense hybride rechargeable de 225 ch en finition Rivoli. Autant dire que son habitacle est impressionnant avec d’excellents sièges à réglages électriques, chauffants, ventilés et massants (option à 2.050€) mais également une finition particulièrement soignée avec du cuir sur les contre-portes et sur les flancs du bac central alors que la planche de bord est très élégante. Comme l’extérieur, l’habitacle propose une expérience intéressante qui nous change des habituels copiés/collés d’un grand groupe allemand.

J’aime bien

Sur la route, la DS4 se comporte… comme une Allemande, c’est-à-dire avec une certaine fermeté. Les grandes roues y sont évidemment pour quelque chose mais le poids des batteries à emmener, dans le cas de cette PHEV, impose également des suspensions plus sèches pour éviter des rebonds inadéquats. On s’y habitue rapidement même si certaines chaussées particulièrement défoncées de notre réseau routier répercutent sèchement leurs irrégularités. Mais la vie à bord est très agréable et impose une sérénité en totale adéquation avec l’esprit DS.

Plutôt malin

Au niveau des équipements, en série ou optionnels, DS joue la carte de la modernité puisqu’on retrouve un Safety Pack en série qui offre l’anti-dévoiement actif, le freinage d’urgence automatique jusqu’à 140 km/h, le détecteur de vigilance du conducteur mais également la reconnaissance des panneaux routiers, les feux de route automatiques et même, dans cette finition haute, l’alerte de trafic à l’arrière et la surveillance des angles morts à grande distance. Bref, voilà une voiture bien dans son époque et parfaitement armée pour affronter la circulation quotidienne en toute sécurité.

J’aime moins

Si DS parvient à offrir un univers à nul autre pareil, cela se paye par un environnement légèrement déstabilisant lorsqu’on s’installe à bord au niveau des boutons. Qu’il s’agisse de ceux actionnant les lève-vitres ou encore des aérateurs de la ventilation à la fonctionnalité difficilement compréhensible. Quoiqu’il en soit, il faut aimer les losanges… Et puis l’on regrettera un manque de personnalisation du système media face à des concurrentes qui jonglent avec les teintes et les affichages.

Pourquoi je l’achète

On a vraiment apprécié la personnalité de cette DS4. Des lignes marquées et marquantes, un habitacle cossu et bien fini, un comportement toujours en accord avec les prétentions luxo-dynamiques du label français. Technologiquement, on peut également dire que cette Française est désormais pleinement dans son époque, qu’il s’agisse des systèmes de sécurité ou du multimédia même si ce dernier aurait pu être encore un peu plus évolué en proposant davantage de diversité au niveau de son apparence. Et puis on a oublié de vous parler de ses amortisseurs adaptatifs, montés en série dans cette finition, qui sont secondés par une caméra située au-dessus du pare-brise pour scruter la surface de la route et anticiper les inégalités du revêtement mais en-dessous de 130 km/h, le champ de vision de 25 m n’étant pas garanti à vitesse plus élevée…

Pourquoi je ne l’achète pas

La DS4 est une excellent voiture… jusqu’à ce qu’on se penche sur ses tarifs. Ceux-ci s’envolent dès qu’on opte pour une finition haute mais il y a encore trop de suppléments pour se concocter un modèle parfaitement à la page. Le prix ce cette E-Tense débute à 38.800€ tvac mais vous le verrez, le tarif grimpe vite puisque, pour ne citer qu’un exemple, toutes les couleurs sont payantes et la facture finale peut atteindre les 60.000€ ce qui devient, il faut l’avouer, excessif pour une voiture de cette catégorie.. Et puis si fiscalement, cette PHEV est intéressante pour les indépendants, grâce à ses émissions annoncées entre 29 et 32 g de CO²/km, elle impose la recharge systématique de ses batteries sous peine de voir ses chiffres de consommation s’envoler (8,6 l/100 km dans notre cas). Mais attention, l’autonomie en 100% électrique est assez limitée si l’on tient compte de certaines allemandes récentes bien mieux loties en la matière, puisque le DS4 n’atteint les 40 km que dans des conditions optimales. Il faut dire qu’il y a 1728 kg à déplacer sans tenir compte des occupants… (Photos: Pierre Fontignies)

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