Essai: Ford Mustang Mach 1: Et si on se faisait une dernière fois plaisir?

Oui, trois fois oui! On n’hésite jamais lorsqu’il s’agit de goûter, une semaine durant, à une automobile comme on les aime. Un bon gros 5.0 V8 sous le capot, les roues arrière motrices et du plaisir à l’infini. C’est tout ce que propose la Ford Mustang Mach 1 débarquée en Belgique à l’automne.

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Au menu, un moteur poussé à 460 ch grâce à un énorme filtre à air qui vrombit sagement sur les rapports inférieurs. A l’extérieur, on remarque immédiatement les nombreux strippings propres à cette Mach 1 mais également la lame avant qui remonte sur les flancs du bouclier alors que les jantes sont reprises de la série limitée Bullitt distribuée à doses homéopathiques dans nos contrées. Pour cette version axée davantage vers la performance lors des trackdays, Ford laisse le choix entre la boîte automatique à 10 rapports ou une Tremec manuelle à 6 rapports. Le suspensions ont été raffermies alors que l’amortissement piloté et l’assistance de direction doivent procurer davantage de précision.

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J’aime bien

Quel capital sympathie pour cette Mustang! On a rarement croisé autant de personnes enthousiastes à l’égard cette Américaine. Même les plus jeunes se laissent séduire par la sonorité de son V8 avant d’être impressionnés par sa poussée au-delà de 5000 trs/min. Comme toujours, on a beaucoup partagé notre passion durant cet essai en emmenant quelques passagers occasionnels. De quoi profiter du confort assez impressionnant de ses excellents sièges Recaro le tout dans un décor 100% made in America. Et que dire de cette grosse boule blanche au-dessus du levier de vitesses qui ne demande qu’à se faire manipuler?

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Plutôt malin

Qu’est-ce qu’on s’amuse au volant de la Mustang! On a continuellement envie de faire hurler le moteur en l’emmenant au-delà des 5000 trs/min comme un bon vieux big-block en se moquant éperdument de sa consommation déraisonnable. Et puis lorsqu’on trouve un peu d’espace pour s’exprimer, on débranche les bretelles électroniques et l’on s’amuse à tracer de belles arabesques noires sur le bitume. La position Track de ses modes de pilotage est la plus extrême mais on n’y a guère goûter lors de notre essai uniquement réalisé sur routes ouvertes. Mais il est également possible de se concocter un menu 100% personnalisé en durcissant plus ou moins fort la sensibilité de la direction et des suspensions sans oublier le petit bouton ESP Off placé sur le tableau de bord. Quel bonheur cette auto!

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J’aime moins

Elle a pourtant de sérieux défaut en tête desquels on pointera la précision de la boîte de vitesses qui exige des décompositions excessives lorsqu’on est en mode attaque et qu’on tente de rétrograder avant de plonger à la corde d’un virage. C’est assez déroutant mais on finit par anticiper et prévoir le temps nécessaire au rétrogradage. On en viendrait presque à regretter la boîte automatique, un comble pour une voiture qui se prétend axée 100% vers l’efficacité sur piste.

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Pourquoi je l’achète

Retrouver le volant d’une Ford Mustang, c’est se replonger dans l’automobile du siècle passé, celle pour laquelle on a choisit de faire ce métier. Loin des sensations ressenties au volant d’engins électriques aussi excitants que la conduite d’un tram, la Mach 1 nous replonge dans la conduite à l’état pur où il s’agit de maîtriser un temps soit peu les techniques de pilotage avec un train arrière qui ne demande qu’à décrocher d’autant qu’elle est loin d’offrir l’agilité d’une ballerine mais on prend un plaisir incroyable à faire chanter le moteur, à faire fumer la gomme et à brûler ce précieux carburant devenu presqu’aussi cher que l’or…

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Pourquoi je ne l’achète pas

Proposée à 61.150€, soit 12.500€ de plus que la simple Mustang GT, la Mach1 demeure une excellente proposition pour la puissance offerte et le plaisir dispensé par rapports aux bolides allemands. Il faudra pourtant se contenter d’une finition un peu légère – pas réellement rédhibitoire lorsqu’on voit ce que certains payent pour une Tesla encore moins soignée… – de places arrière peu engageantes et digérer une taxation excessive accompagnée d’une consommation irrationnelle. Mais la volupté procurée quotidiennement par ce coupé US est infinie et son capital sympathie rend la vie plus belle! (Photos: Pierre Fontignies)

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