Lors de sa naissance en 1993, le RAV4 (pour Recreational Activity Vehicle) était un véhicule ludique et très compact. (Il mesurait d’ailleurs 90 cm de moins que la version actuelle !) De génération en génération, il a donc grandi et en taille… et en puissance. SUV le plus produit au monde, il a déjà séduit plus de dix millions d’acheteurs et se situe en seconde position derrière la Corolla en termes de ventes. L’année dernière, ce sont pas loin d’un million d’exemplaires qui sont sortis d’usine. La cinquième génération, présentée en 2019, n’est disponible qu’en motorisation essence, avec des déclinaisons hybride et hybride rechargeable. C’est cette dernière que nous venons d’essayer pour vous. (Texte : Dimitri Urbain, Photos : Paul- Edouard Urbain)

Toyota a popularisé l’hybridation au travers des différentes générations de Prius. La marque livre désormais des véhicules hybrides plug in, dont le RAV4. Celui-ci est donc rechargeable sur une prise de courant domestique. Une charge complète sur une prise de courant domestique prend environ 7h30, une Wallbox permet de descendre à 2h30. En roulant, la récupération d’énergie s’effectue lors de phases de freinage ; elle est ensuite réutilisée lors des accélérations. Le moteur principal est un quatre cylindres essence de 2487 cm3 ! Le downsizing des moteurs n’a pas vraiment la cote auprès des constructeurs japonais. Sur papier, 306 ch et 227 Nm à 3.200 tr/ min, ça a de quoi séduire.

Certes, les accélérations sont vigoureuses et franches. Nous avons d’ailleurs surpris plus d’une BMW lors d’accélérations mais vu son poids (plus de 1,9 T !) le moteur semble bien adapté au véhicule. Une fois la batterie déchargée, li reste un véhicule lourd et dont le moteur est un peu à la peine. Il est associé à une boîte de vitesses à variation continue (CVT). Nous avons eu moins l’impression que la boîte perd les pédales et fait monter le moteur dans les tours pour rien qu’avec d’autres véhicules équipés de la sorte. Il est confortable et facile à utiliser, son caractère familial est bien réel. L’intérieur est spacieux et accueillant, bien équipé et correctement fini, le coffre est très grand.

J’aime bien
Le RAV4 hybride rechargeable n’est pas un véhicule sportif mais son comportement routier est tout à fait rassurant. Passer en mode « sport » affermit la direction et la rend moins molle. Le RAV4 est un 4X4 réalisé de manière simple : un moteur électrique posé sur l’essieu arrière entraine donc les roues postérieures tandis que c’est le moteur thermique (secondé par l’électrique) qui s’occupe des roues avant. Le coffre a une contenance de 520 litres et la batterie n’en réduit pas les dimensions.

J’aime moins
Les roues de 17’’ sont un peu perdues dans les passages de roues. L’écran multimédia pourrait bénéficier d’une meilleure résolution, tout comme la caméra de recul : elle gagnerait certainement à être déplacée car très et trop souvent l’image est complètement floue à cause de l’humidité, de la pluie… Le toucher de la pédale de frein est surprenant… tout d’abord il ne se passe rien (c’est la régénération qui agit) puis directement on se retrouve le nez dans le pare-brise ou presque ! Le dosage n’est vraiment pas évident à maîtriser.

Bien vu…
Avec Toyota on n’est jamais déçu de la finition intérieure et des ajustages. Si le cuir est synthétique, il est quand même de bonne facture. Les petits détails abondent, comme le hayon arrière à ouverture automatique. A bord, les rangements sont nombreux et pratiques, bien disposés. La qualité perçue est bien réelle, du dessus de tableau de bord moussé au revêtement antidérapant des poignées de portes intérieures.

Pourquoi je l’achète
Le RAV4 Hybride rechargeable rend la motorisation électrique crédible. Avec une autonomie d’environ 70 km en ville et sans l’anxiété de la panne sèche, il y a de quoi réfléchir. Au vu de sa taille, le Toyota RAV4 a un appétit d’oiseau… Il accueille cinq passagers dans un grand confort et son coffre aux formes régulières permet d’envisager un départ en vacances sans devoir opérer trop de choix douloureux entre des robes et des chaussures. Son toit vitré et ouvrant rend l’intérieur assez noir plutôt lumineux. Les sièges sont confortables et maintiennent bien. L’équipement est très complet, depuis le réglage lombaire jusqu’aux sièges avant et arrière chauffants, ainsi que le volant. De quoi très vite être à l’aise même par un matin de gel.

Pourquoi je ne l’achète pas
Le RAV4 se conduit facilement mais a un côté « américain » qui fait que l’on ne se sent jamais réellement impliqué derrière le volant. Même chose du côté de la boîte de vitesses, en tant que conducteur on a vraiment l’impression d’être déconnecté de tout ce qui se passe sous le capot et du côté du train avant. C’est certainement le plus gros défaut que l’on puisse lui trouver… Sur un véhicule de 57.000 €, c’est de la radinerie que de ne pas offrir les réglages électriques sur le siège du passager.

Confortable et accueillant, il faut juste ne pas prendre le RAV4 pour un SUV sportif, ce qu’il n’est en aucun cas. Il a la bonne taille pour accueillir les moteurs électriques et la batterie sans trop sacrifier d’espace et, si besoin était, il démontre la parfaite maîtrise technologique de Toyota.

COUCOU, un 2,5l de cylindrée, bonjour la taxe de circulation!!!!! A+
Trajet domicile/travail de 65km x2 en full électrique, recharge au travail ou à la maison.
En 2 mois je n’ai pas encore été une seule fois à la pompe. Il me reste 1/4 de réservoir.
J’avais une Prius auparavant, j’allais 3 ou 4 fois par moi faire le plein.