La bibliothèque idéale du Rédacteur Automobile : Mercedes Classe G

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Datant des années 70, le Classe G de Mercedes était tout d’abord un utilitaire et un engin à destination militaire, avant de connaître une seconde partie de carrière totalement différente…Paru récemment aux Editions E.T.A.I., ce nouvel ouvrage est signé Antoine Grégoire. Il ne s’agit pas d’un novice en matière d’écriture et il a déjà signé d’autres ouvrages consacrés à la marque à l’étoile pour le même éditeur, notamment sur les SL R 107.

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De baroudeur d’exception…

Né en 1979 d’une coopération entre Mercedes et Steyr Puch, petit constructeur autrichien, le Classe G est produit dans l’usine de Graz. Au départ, il fait largement appel à des pièces issues de la gamme des utilitaires et est disponible en versions 3 et 5 portes, décapotables pour certaines, tôlées ou encore vitrées pour d’autres. Grâce à son châssis séparé, une version pick-up verra également le jour, tout comme des adaptations très spécifiques. Jusqu’aux années 90, il est surtout perçu comme un engin de « service » destiné à des forces militaires ou encore les pompiers, la protection civile… Inspiré par son grand frère Unimog, autre modèle emblématique de Mercedes, il est capable de passer quasiment partout. Il le prouvera d’ailleurs avec maestria au début des années 80, lorsqu’un classe G remporte le Paris Dakar aux mains de notre compatriote Jacky Ickx. Depuis, la marque a l’étoile n’a eu de cesse de l’adapter, de le moderniser et de lui offrir des motorisations de plus en plus puissantes.

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… A voiture de luxe !

Le Classe G n’a jamais été vraiment bon marché. Ses tarifs élitistes sont en rapport avec sa qualité de fabrication. Les années n’ont pas de prise sur lui ! Au fil du temps, Mercedes a adapté les trains roulants, le freinage, la direction ou encore les roues afin de faire passer des puissances toujours plus élevées.  Et lui autoriser un niveau de performances sans commune mesure avec ce qu’il était au début de sa carrière. Autre mouvement amorcé il y a maintenant une petite vingtaine d’années : l’évolution vers le luxe. Désormais, le Classe G est aussi bien équipé qu’une Classe S, performant et luxueux. Il est aussi à l’aise en ville que dans le désert ou des forêts luxuriantes.

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L’ouvrage

En 192 pages, Antoine Grégoire nous invite à découvrir l’histoire du modèle et ses évolutions, pas toujours faciles à suivre. Seul ouvrage en français sur le sujet, il a sa place dans toute bibliothèque automobile se voulant complète. Néanmoins, il n’est pas parfait ni exempt de problèmes : les retranscriptions intégrales de dossiers de presse sont trop nombreuses. Le niveau de langue laisse parfois à désirer, avec des expressions argotiques (le « crapahuteur »), des constructions de phrases bancales ou des contresens (« écosystème » à la place de « environnement »). A d’autres endroits du texte, ce sont des répétitions qui rendent parfois la lecture pénible ou laborieuse.

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Et si le contenu est assez complet, avec des tableaux synoptiques des motorisations en annexe à la fin de l’ouvrage, soulignons ici l’absence de photos d’Unimog ou, ce qui est pire, de la version Steyr Puch, citée mais pas vraiment illustrée. L’auteur a également consacré une partie à la version française du Classe G, le Peugeot P4, à vocation militaire, mais… a omis de parler de son cousin, beaucoup plus confidentiel, le Panhard PL 30. Dans les faits, celui-ci est le dernier véhicule routier en date à avoir porté le nom de la marque doyenne. Dernier point étrange, bibliographie et remerciements sont absents de cet ouvrage… (Texte: Dimitri Urbain)

Mercedes Classe G, Antoine Grégoire, éditions ETAI, www.editions-etai.fr, ISBN 979-10-283-0492-8, 49 €.

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