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Essai: Nissan Juke 1.0 DIG-T 117 DCT N-Design: l’audace paye-t-elle toujours?

New Nissan JUKE hits the road in Barcelona

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Cela fait un an et demi que le Nissan Juke de deuxième génération est présent sur nos routes mais je n’avais pas encore eu l’occasion d’y goûter. Il conserve son style affirmé et sa bouille atypique mais il a grandi pour offrir de meilleures capacités d’accueil même si cela ne reste pas son principal point fort. Et puis il s’offre désormais des dessous plus modernes en récupérant la plateforme de la Renault Clio V et de la toute dernière Sandero.

Une seule motorisation est proposée avec un 1.0 3 cylindres essence de 117 ch qui est loin de montrer le même allant que d’autres 3 pattes bien plus vifs. Et la boîte de vitesses DCT équipant notre modèle d’essai n’a pas vraiment contré ce sentiment de mollesse mais j’y reviendrai plus loin. Le modèle que j’avais à l’essai était un haut de gamme N-Design Enigma Black doté en plus du Technology Pack et de l’Interior Pack Chic Black. Bref, de quoi se sentir parfaitement bien installé dans un environnement totalement axé vers le conducteur.

J’aime bien

Je vous avoue avoir été épaté par la présentation de l’habitacle. Un sentiment renforcé par le tableau de bord et les contre-portes recouverts d’Alcantara, les sièges en cuir/Alcantara et l’installation Bose Personal Plus et ses haut-parleurs inclus dans les dossiers, fournis avec l’Interior Pack spécifique. Et puis on a le sentiment d’être dans quelque chose de différent par rapport à pas mal de modèles qui présentent des intérieurs très semblables. La qualité des plastiques est plutôt bonne et les informations dispensées par les différents écrans sont claires.

Plutôt malin

Point faible de la première génération, l’habitabilité a fait l’objet des meilleurs soins de la part des concepteurs de ce nouvel opus qui l’ont allongé (+7,5 cm) et élargi (+3 cm) tandis que l’empattement progresse de 10 cm. De quoi proposer 6 cm en plus aux genoux des passagers arrière mais également un coffre au volume de 422 l soit 20% de plus que l’ancien modèle. Ce qui est mieux, voire bien mieux, que ses concurrentes comme la Peugeot 2008 (405 l) ou la Toyota C-HR (377 l). Enfin son poids demeure contenu à 1.217 kg dans le cas de cette version très bien équipée.

J’aime moins

Je vais me montrer moins emballé par l’ensemble mécanique de ce Nissan Juke. Le moteur (HR10 DDT dans la nomenclature interne de l’Alliance) n’est déjà pas très nerveux mais accolé à cette boîte automatique à double embrayage et 7 rapports, il en devient anémique. Vous me direz qu’un Toyota C-HR n’est pas beaucoup plus animé et ce n’est pas faux. En annonçant un 0 à 100 km/h en 11″1 et 180 km/h en vitesse de pointe, le constructeur japonais ne cherche pas à nous tromper sur la marchandise mais son look sportif avec ses grandes jantes de 19″ et sa couleur biton m’a probablement fait rêver.

Pourquoi je l’achète

Particulièrement répandu dans nos rues, le Nissan Juke repart pour une nouvelle vie mais on peut se demander si cette motorisation unique suffira à lui assurer des ventes respectables. On attend encore une version hybride pour épauler ce 3 cylindres… Mais la maturité atteinte par le Juke II ravira les fans du modèle qui retrouveront son côté typé, agrémenté d’une habilité en hausse, et qui découvriront une capacité de chargement loin d’être ridicule mais également un confort un peu plus soigné que dans le premier jet. Le prix demeure l’un des atouts indiscutables de ce Juke qui s’offre à vous à partir de 22.070€ pour un modèle d’accès qui propose déjà les phares à diodes, la climatisation manuelle, les rétros rabattables électriquement, le régulateur de vitesse, la reconnaissance des panneaux routiers et l’autoradio numérique avec port USB et connexion Bluetooth. Enfin, son comportement est plutôt agile même s’il n’est guère exploitable, faute d’une puissance suffisante.

Pourquoi je ne l’achète pas

En effet, la placidité de son petit 3 cylindres est le plus gros défaut que je lui attribue. Et la nouvelle boîte à double embrayage n’arrange pas trop ses affaires en se montrant trop linéaire même si des palettes au volant peuvent être activées. Mais ce sont les manœuvres qui se révèlent particulièrement délicates avec un manque de progressivité qui nous rappelle les boîtes automatiques du siècle dernier. Enfin, ce moteur ne s’est guère montré très sobre avec des chiffres tournant autour des 8,5 l/ 100 km mais je n’ai jamais été réputé pour la légèreté de mon pied droit…

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