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Essai: Jaguar XF Sportbrake D200 RWD Auto SE: combinaison classieuse

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Un break Diesel propulsion, voilà une proposition d’essai qui ne se refuse jamais tant ce genre de combinaison représente à nos yeux le moyen idéal pour avaler des bornes. Et lorsqu’en plus, il ne passe pas par l’inévitable trio allemand, cela devient encore plus désirable. Parce qu’une Jaguar apporte toujours un petit supplément d’âme et d’originalité. Mais qu’a-t-elle donc de si neuf cette XF de 2021?

Le joli break de taille moyenne de la marque anglaise a reçu quelques petites touches de modernité à l’extérieur mais surtout à l’intérieur. Au niveau des phares, la XF millésime 2020 adopte la signature lumineuse déjà vue sur le F-Pace avec un double “J” en LED, et une calandre cerclée de chrome. Les boucliers intègrent des entrées d’air plus fines à l’avant tandis que les sorties d’échappement semblent disparaître à la base du bouclier arrière sur la plupart des finitions. Mais c’est avant tout le dessin inédit des jantes qui se remarquera à l’image de celles de 20 pouces montées sur notre voiture d’essai. Sous le capot, le 2.0 Diesel reçoit une hybridation légère MHEV pour pouvoir annoncer des consommations moyennes en baisse et des rejets de CO² diminués. Une seule déclinaison est désormais proposée, forte de 204 ch et 430 Nm de couple. Si nous bénéficions d’une propulsion, elle est également disponible en 4 roues motrices mais dans tous les cas, c’est une boîte automatique à 8 rapports qui s’impose.

J’aime bien

A bord, on retrouve une qualité de finition assez bluffante avec de beaux matériaux comme du cuir et des éléments chromés qui provoquent malheureusement pas mal de reflets gênants dans certaines situations. La grosse nouveauté, c’est évidemment l’arrivée d’un écran central désormais flottant. Sa diagonale passe de 10 à 11″4 alors que l’instrumentation numérique en face du conducteur s’étend de son côté à 12″3. Plusieurs choix d’affichage son disponible tandis que le volant s’affine pour davantage d’élégance. Du côté de la connectivité, on notera l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto dans le système d’infodivertissement Pivi Pro, largement utilisé au sein du groupe JLR. Enfin, les sièges se révèlent confortables et maintiennent bien le corps même en profitant de quelques jolies routes courbées pour faire parler la cavalerie.

Plutôt malin

Sur la route, on profite pleinement d’une voiture très aboutie. Le Diesel est du genre discret et l’on avale les kilomètres en toute sérénité. Sur sol sec, les seules roues arrière motrices se font oublier mais nous sommes convaincus qu’avec ses multiples aides à la conduite, la XF Sportbrake ne joue guère de mauvais tour à ses conducteurs. A l’image d’une marque anglaise qui a réussi à faire oublier son mode de propulsion à la majorité de ses propriétaires. Mais c’est davantage sur le mode de la balade que nous avons goûté aux joies de cette belle anglaise et la consommation est restée sous les 5.5 l/100 km.

J’aime moins

L’habitabilité arrière et le volume du coffre n’ont jamais constitué des points fort de cette XF Sportbrake mais l’harmonie de ses lignes extérieures fait pardonner bien des défauts. On regrette également la disparition du bouton de commande de boîte rétractable ainsi que le mécanisme de sortie des ouïes de ventilation qui apportaient une belle touche d’originalité à l’ensemble. Désormais, le levier est bien plus commun.

Pourquoi je l’achète

Vous connaissez notre opinion sur les SUV et autres crossovers donc rien que parce qu’il ne fait pas partie de ces catégories, le break Jaguar nous séduit. Ses lignes classiques et sobres, son intérieur raffiné et son moteur sobre et suffisamment puissant lui assurent des qualités capables de convaincre les amateurs d’originalité. Sans parler de son système d’infodivertissement remis à la page et particulièrement bien dessiné. Dans les tons de brun, il apporte une classe supplémentaire à l’ambiance. Disponible dès 56.250€, la Diesel RWD est le modèle le moins cher de la gamme. Trois finitions sont proposées: S, SE et HSE. Nous disposions d’une SE équipée, entre autres, des phares à LED Premium, de jantes de 20 pouces (1525€), de sièges en cuir grainé perforé à réglages électriques dans 16 directions, d’une finition intérieur Engineered Wood ou encore du système audio Meridian de 400w à 13 haut-parleurs (584€).

Pourquoi je ne l’achète pas

La disparition des motorisations V6 dans la gamme XF ne trompe personne. L’heure à l’hybridation à tout crin et elle ne concerne que les 4 cylindres, qu’il soit essence ou Diesel et c’est évidemment regrettable à nos yeux d’esthètes de belles mécaniques. Son habitabilité arrière et son volume de chargement ne sont pas des exemples de générosité mais au même titre qu’une certaine Alfa Romeo Giulia, on se demande bien pourquoi cette XF n’est pas plus répandue. Visiblement, l’originalité ne paie pas dans un segment où tout le monde veut la même allemande que le voisin…

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