Essai: Hyundai Kona: liberté du choix !

Depuis de nombreuses années, les constructeurs coréens sont devenus un acteur majeur du marché automobile belge. Gammes étendues, produits consensuels et répondant aux demandes d’une majorité d’acheteurs, le Kona s’inscrit bien dans ce cadre… sans oublier des garanties longue durée qui rassurent !

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La ville est certainement le terrain de prédilection du Kona mais il ne rechignera pas à faire de la route. Le restylage de mi-carrière lui donne un nouveau visage, avec pares et pare-chocs retouchés.

Gamme étendue

S’il y a bien un point sur lequel le Hyundai Kona est quasiment imbattable, c’est le choix : essence, Diesel, hybridation légère ou plus importante et full électrique. Le Kona est un crossover du segment C, parmi l’un des plus disputés du marché : entre son cousin Kia Niro, le Nissan Juke, le Renault Captur, l’Opel Mokka, le Peugeot 2008, le Ford Puma, le Seat Arona, le Skoda Kamiq ou encore le VW T-Roc… et tous les autres, pas facile de se démarquer et connaître le succès. Hyundai l’a bien compris et propose donc, outre  un style propre et unique, une gamme très complète de motorisations. Côté finitions, ça débute avec « Air » puis viennent « Twist », « Techno », « Sky » étant la mieux équipée. Qui plus est, un look plus sportif « N Line » est également disponible en combinaison avec « Twist » et « Sky ». Vous suivez toujours ? Ajoutez-y quelques options et voilà vraiment de quoi trouver la voiture qui correspond à chacun. La gamme débute à 20.990 € TVAC prix catalogue. Notre version d’essai s’affiche, elle, à 32.649 € TVAC, hors promotions et remises.

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Tout comme l’avant, la partie arrière a fait aussi l’objet d’évolutions mineures, notons l’éclairage LED sur cette version « Sky » haut de gamme.

Subtiles retouches

Présenté en 2017, le Kona vient d’être légèrement revu. Pour sa seconde partie de carrière, il reçoit, des pares- chocs, phares et feux modifiés. Les motorisations ne sont pas en reste, tout comme le châssis, afin d’améliorer son confort de marche, ainsi que l’équipement intérieur, nous le verrons plus loin. Selon Hyundai, le confort a été amélioré par rapport à la version précédente, le tarage des barres anti-roulis a été revu, ainsi que les butées du train arrière, afin d’améliorer le comportement et limiter la prise de roulis. La version que nous avons essayée pour vous est une Diesel avec hybridation légère en 48V, associée à une boîte de vitesses 7 rapports à double embrayage. Son moteur est le 4 cylindres de 1582 cc bien connu de la marque, proposé sur plusieurs modèles. Développant 136 ch à 4000 tr/ min, il dispose d’un couple de 280 Nm entre 1500 et 3000 tr/ min ou 320 Nm entre 2000 et 2250 tr/ min. Le constructeur annonce un 0 à 100 km/h en 9,9 sec et une vitesse de pointe de 190 km/h. De quoi emmener sereinement vos passagers en voyage, même loin de la ville. La consommation moyenne annoncée est de 5,2 l et les rejets de 136 gr CO2/ km.

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Notre modèle d’essai aborde ces discrets monogrammes « 48 V » sur les ailes avant, seuls signes extérieurs de son hybridation légère.

Des valeurs tout à fait correctes et réalistes, nous avons mesuré des consommations variant entre 4,9 l, en ville, l’hybridation jouant à plein, à 6,4 l, sur route, avec des accélérations franches et agréables. Il bénéficie d’une récupération d’énergie au freinage. Plutôt compact, le Kona mesure 4,205 m de long, pour une largeur de 1,60 m et une hauteur de 1,565 m. L’empattement est de 2,60 m : l’espace intérieur est excellent à l’avant, un peu moins aux places arrière. Le Kona pèse 1.370 kg, ce qui reste tout à fait raisonnable, au vu de son gabarit et des équipements. Notre version d’essai correspond à la finition « Sky ». Elle se distingue également par sa calandre noire brillante. En option, le toit ouvrant, les sièges avant ventilés et les sièges arrière chauffant sont encore disponibles. Pour le reste, tout s’y trouve : les rétroviseurs chauffants et rabattables électriquement, les roues en 18’’ chaussées de Continental Premium Contact en 235/45, le capteur de pluie, l’éclairage LED avec assistance automatique de feux de route et éclairage de virage statique, les antibrouillards avant, les sièges avant avec support lombaire électrique, la climatisation automatique, le pare-brise athermique et les vitres arrière surteintées. Le combiné de bord numérique est configurable et, tout comme le grand écran tactile central, il mesure  10,25’’. Au centre, nous trouvons donc navigation, système Blue Link, installation audio Krell avec 8 enceintes, radio DAB+, prises USB avant et arrière, Bluetooth et compatibilité Android Auto et Apple Car Play. Sans oublier la caméra de recul, l’affichage tête haute, le recouvrement cuir des sièges électriques et chauffants à l’avant, tout comme le volant, le rétroviseur intérieur électrochrome et le rechargement de smartphone par induction.

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Evolution majeure à l’intérieur, avec l’adoption de deux écrans 10,25’’, l’un pour le combiné de bord, l’autre, au centre, tactile, pour toutes les fonctions d’infotainement.

Connectivité haut de gamme

Le système « Bluelink », propre à la marque, permet de contrôler la voiture depuis son smartphone. Du côté des aides à la conduite, c’est à se demander si un conducteur est encore nécessaire : entre les assistances au freinage, au démarrage en côte, la limitation de vitesse au freinage en descente à basse vitesse, le régulateur de vitesse adaptatif, l’avertisseur d’angle mort, la détection de voitures, piétons et même cyclistes, l’alerte et l’assistance de trafic transversal à l’arrière et les capteurs de parking avant et arrière, la détection d’occupation de la banquette arrière, la reconnaissance des panneau routiers, la surveillance de vigilance du conducteur ou encore l’aide à la conduite sur autoroute avec avertissement de sortie sécurisée ! Lors de sa présentation, en 2017, le Kona avait déjà reçu 5 étoiles aux test NCAP. Nul doute que toute la panoplie d’aides et d’assistances diverses lui permettent de conserver ce score dans cette version revue.

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A l’avant, les réglages des sièges sont électriques. Avec ceux du volant, ils permettent de trouver une position de conduite idéale très facilement. L’ergonomie est excellente et l’adaptation au Kona très rapide.

J’aime bien

Sur route, l’hybridation passe totalement inaperçue… une indication de charge apparaît bien au tableau de bord mais sur la route, le système est très bien intégré et abouti, à l’image de ce que la marque a réussi avec l’Ioniq. La boîte de vitesses à double embrayage est très agréable, sans à-coups ni temps de réponse. L’assistance offerte lors des phases d’accélération contribue au plaisir de conduire le Kona qui se révèle plutôt agile et agréable en mode « sport », la direction présentant alors un degré de fermeté correct et permettant au conducteur de mieux sentir le train avant.

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Hyundai a revu le châssis (articulations, barres antiroulis…) et sur petite route avec un bon revêtement, le Kona est agréable à mener bon train. Les suspensions sont raides mais, revers de la médaille, son comportement routier est plutôt neutre et il ne se vautre pas en virages serrés.

Plutôt malin

L’ergonomie des différentes commandes est excellente. Il est facile de trouver une position de conduite agréable. Le réglage du volant offre beaucoup de possibilités, tout comme celui du siège conducteur. Etant monté quelques cm plus haut que dans certains de ses concurrents, il donne l’impression que l’on conduit un engin beaucoup plus haut qu’en réalité… ce qui peut être rassurant pour madame. Les montants de pare- brise sont plutôt fins, la visibilité générale est bonne. La caméra de recul et les capteurs avant et arrière rendent le parking, même dans des endroits réduits, en ville, très facile. Le mobilier intérieur, les différents boutons, interrupteurs et autres commandes semblent robustes et devraient pouvoir résister à des années d’utilisation sans le moindre problème… même s’ils sont plutôt durs et donnent l’impression d’attirer les griffes. La banquette arrière, se rabat en 1/ 3- 2/3 et ne vient pas encombrer l’espace une fois baissée. La contenance du coffre est dans la moyenne, ses formes sont régulières et l’ouverture assez grande.

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Les passagers arrière sont un peu moins bien lotis que ceux de l’avant. La garde au toit manque de quelques cm et les plus grands gabarits se retrouveront vite avec les jambes dans la garniture plastique de l’arrière du siège avant. Fatiguant sur longue distance…

J’aime moins

La panoplie d’aides à la conduite est bien déconnectable… mais il faut le faire à chaque démarrage, ce qui est particulièrement pénible ! L’absence d’un témoin lumineux sur la commande du frein de parking électrique fait qu’on ne sait jamais trop s’il est en fonction ou pas. Le freinage automatique lors d’une marche arrière alors que la caméra permet de détecter un obstacle, est parfois surprenant. En mode Apple Car Play, seuls les 2/3 de l’écran sont utilisés.

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Le quatre cylindres 1600 cm3 bien connu de la marque développe ici 136 ch DIN. Il est associé à une boîte double embrayage de grande qualité qui participe efficacement au plaisir de conduire.

Pourquoi je l’achète

Son équipement complet et sa polyvalence au quotidien en font une proposition crédible face à la concurrence. Le Kona est agréable à conduire, avec des accélérations franches et des montées en régime qui en feraient presque une « GTI » à l’ancienne. Le tarage des suspensions évite la prise de roulis intempestive et la direction permet une bonne prise en mains, surtout en mode de conduite « sport », où elle est un peu plus consistante. Avec les autres modes, elle est beaucoup plus paresseuse et plutôt avare en informations pour le conducteur. Le comportement routier se révèle plutôt neutre tant que le revêtement est bon. Si vous roulez souvent sur des revêtements pavés, le Kona y fait preuve d’un comportement plus rigoureux que sur mauvais revêtement. L’espace à l’avant est suffisant, même si un peu de garde au toit supplémentaire serait la bienvenue pour les conducteurs et passagers de grande taille. Un espace entre les sièges accueille facilement deux petites bouteilles d’eau, un autre rangement se trouve dans l’accoudoir central.

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Pourquoi je ne l’achète pas

Les suspensions sont raides. Fermes si le revêtement est de bonne qualité et donc plutôt agréables, les choses se dégradent très vite sur mauvais revêtement, le Kona a tendance à rebondir, voire louvoyer, en fonction de la vitesse, ce qui n’est pas très agréable. Elle a un peu tendance à se déporter au gré des nids de poule, ce qui devient vite lassant et ne donne pas trop envie d’attaquer à son volant sur petites routes dégradées. La monte en 18’’ lui donne un beau look, certes, mais elle n’arrange certainement pas les choses côté comportement. L’espace arrière est limité et les plus grands n’y seront pas très à l’aise, avec les jambes dans la garniture en plastique dur des dossiers avant. A l’avant comme à l’arrière, la contenance des bacs de portières est limitée.

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Par rapport à ses concurrents, la capacité du coffre du Kona est dans la moyenne. Ses formes régulières compensent un peu, tout comme la banquette rabattable qui permet d’augmenter le volume de charge si nécessaire.

C’est toujours une affaire de goût et de budget mais si le look du Kona et son style unique vous plaisent, n’hésitez pas et faites-vous plaisir. Même si le Kona ne se démarque pas de façon flagrante de ses concurrents, il reste un bon compromis, avec des garanties solides et des coûts d’entretien maîtrisés. (Texte: Dimitri Urbain – Photos: Pierre Fontignies)

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Les suspensions du Kona sont assez raides et vite fatigantes sur routes dégradée. Par contre, une route en pavé peut être abordée avec confiance, dans ce cas tant le confort que le comportement seront assez neutres.

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