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Essai: KIA Sorento HEV: un hybride du genre discret

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Lorsqu’on enchaîne les essais de nouveaux véhicules toutes les semaines, il nous arrive de ne plus trop connaître les motorisations de certains modèles empruntés. Ainsi, avec ce KIA Sorento de quatrième génération, nous n’avions aucune idée de la motorisation qui l’équipait si ce n’est qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un Diesel au vu des consommations affichées. En effet, il nous a été bien difficile de rester sous les 10 l/ 100 km. Pour le reste, on a profité du grand confort de cet engin qui se déplace dans un silence impressionnant.

Et on vous avouera avoir été surpris en constatant qu’il s’agissait d’un SUV hybride se contentant d’un petit 1.6 essence associé à un moteur électrique de 60 ch pour fournir, en cumulé, 233 ch et 350 Nm. Une puissance suffisante et une architecture qui permet de profiter de 4 roues motrices lorsque le besoin s’en fait sentir. La majorité du temps, ce sont les seules roues avant qui tractent l’auto mais il est possible de demander l’appui des roues arrière en optant pour des programmes spécifiques, boue, neige et sable. Etant donné que ce SUV coréen est équipé de pneus route en monte d’origine, on ne voit pas trop à quoi peuvent servir pareils choix.

J’aime bien

En revanche la molette centrale permet aussi d’opter pour quatre modes de conduite: Confort, Sport, Eco ou Smart. Nous sommes restés la plupart du temps en mode Confort mais nous vous avouerons néanmoins que le mode Sport donne davantage de vivacité à la conduite et permet de réaliser certains dépassements de manière plus sereine. Nous en avons donc peut-être un peu abusé et cela explique sans doute nos chiffres de consommation. Mais l’accord entre les moteurs et la transmission est assez réussi et jamais nous n’avons dû déplorer un quelconque effet moulin à café comme on peut encore le ressentir à bord de certaines japonaises. L’espace à bord est très généreux à l’avant et aux places arrière. Cependant, les deux places supplémentaires du coffre ne sont accessibles qu’à des enfants toujours enthousiastes à l’idée d’être isolés des adultes quel qu’en soit le prix à payer…

Plutôt malin

Dans l’habitacle, on apprécie les espaces de rangement généreux mais aussi les écrans numériques asses facilement utilisables même si le bouton de droite de l’écran central exige de décoller le dos du dossier. Mais les raccourcis sont précieux et l’on notera aussi les réglages de la ventilation accessibles via de bons vieux boutons. L’instrumentation numérique face au conducteur est bien réalisée et l’on s’habitue vite au système de détection des angles morts qui s’enclenche avec les clignoteurs et montre les flancs de la voiture via la caméra en s’incrustant à la place du tachymètre ou du compte-tours. C’est plutôt réussi. Nous bénéficions également d’un affichage tête haute mais malheureusement, il n’était pas possible d’afficher la vitesse sur l’écran du combiné d’instrumentation.

J’aime moins

On l’a dit plus haut, l’habitacle est très cosy mais en y regardant de plus près, on notera une qualité assez décevante de certaines plastiques comme ceux du haut des portes ou au-dessus de la boîte à gants. Les différentes touches et molettes sont elles d’une bonne facture. Mais l’on se demande encore si les ouïes d’aérations orientées vers les jambes des passagers sont réellement utiles. S’il ne prétend logiquement à aucune notion de sportivité, le KIA Sorento HEV manque un peu trop de réactivité à nos yeux lorsqu’il s’agit de s’extraire d’un carrefour dangereux en profitant d’un espace. Mais c’est un mal qui touche également d’autres réalisations européennes à boîte automatique récemment essayées dans nos colonnes.

Pourquoi je l’achète

Son habitabilité, ses 7 places et son  système hybride sont uniques au monde à l’exception du Toyota Grand Prius+ mais qui s’apparente davantage à un monovolume. Le KIA Sorento est donc seul dans sa catégorie et peut en profiter pour argumenter en s’appuyant sur son confort, son habitabilité et son degré d’équipement assez généreux pour peu qu’on opte d’office pour la finition Sense qui est d’ailleurs imposée avec la transmission intégrale.

Pourquoi je ne l’achète pas

A 47.790€ en prix d’accès, le Sorento HEV ne fait plus partie des produits premiers prix de sa catégorie. Certes, il peut encore vanter ses 7 ans de garantie ou 150.000 km qu’il est toujours le seul à proposer mais certains plastiques font bon marché, son design n’est pas irrésistible et ses consommations seront sujettes à caution. On a consommé 9,5 l/100 km lors de nos 300 km d’essais sur autoroute et en ville, principalement. Sur les 95 km de notre trajet de retour, on a réussi à descendre à 9,0 l sans trop surveiller notre pied droit. Mais ne comptez pas sur nous pour conserver le mode Eco très longtemps. C’est peut-être la seule manière de signer un joli 7,8 l/100 km comme notre confrère du Moniteur Automobile. Mais cela rend définitivement ce SUV trop poussif. Avec une masse de 1.741 kg, il a besoin de calories… Et on ne nous enlèvera pas de la tête qu’un bon vieux Diesel reste le plus adéquat. Ca tombe bien, il en existe encore dans la gamme.

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