Insolite : Vive l’économie circulaire ou comment recycler une MAZDA MX-5 en réplique d’Alfa Romeo de Formule 1 ! par Dimitri Urbain

Au début des années 50, l’Alfetta 158 est la meilleure formule 1. Elle ne remporte pas moins de 47 victoires lors des deux premiers championnats du monde de F1. A l’époque, le championnat constructeur n’existait pas encore mais elle a permis à Giuseppe Farina de devenir champion du monde en 1950.  Et à Juan Manuel Fangio de l’être l’année suivante. (Texte : Dimitri Urbain)

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Des lignes et des performances légendaires, celle qui a permis à Juan Manuel Fangio de remporter son premier titre de champion du monde, l’Alfetta, est un rêve devenu accessible…

La meilleure de son époque !

Œuvre de l’ingénieur Colombo, la 158 de compétition voit le jour en 1937. Son moteur est un 8 cylindres de 1500 cm3. Aidé d’un compresseur Roots, il développe 200 ch. A cette époque, elle correspond à la définition de la catégorie des « voiturettes ». Celle-ci est alors un peu le pendant de la F2 par rapport à la F1, où Alfa aligne des 308, 312 et 316 à moteur 3 litres. Sa première sortie, à Livourne, lors de la Coupe Ciano d’août 1938, se solde par la victoire de Villoresi. Le second conflit mondial interrompt sa carrière mais elle revient en pleine forme dès 1947. Cette fois, la puissance est de plus de 300 ch ! En 1950, l’Alfetta est éligible pour le nouveau championnat du monde des pilotes qu’elle remporte aux mains de Giuseppe Farina.

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Il suffit de récupérer une MX5 de seconde génération pour la cannibaliser !

Il faut dire que l’opposition n’est alors pas trop importante et qu’Alfa a eu tout le temps de peaufiner la mise au point de sa monoplace ! L’année suivante, grâce à deux compresseurs, la puissance augmente encore, passant à 420 ch ! Le train arrière évolue lui aussi : fini l’essieu rigide, remplacé par un De Dion à roues indépendantes. Légère, pesant seulement 710 kg, elle dépasse les 300 km/h !

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Une fois les trains et toute la mécanique déposés, il n’y a plus qu’à jouer au Meccano dans votre garage.

Elle vous tente ?

A moins d’être millionnaire et d’en trouver une vraie d’époque, posséder une Alfetta de Grand Prix reste un doux rêve. Cependant tout n’est pas perdu ! Ant Anstead, animateur de Wheeler Dealers (émission de TV consacrée à l’automobile ancienne) a créé un kit permettant de se faire plaisir en… recyclant une Mazda MX5 de seconde génération. Pour moins de 10.000 €, vous pouvez obtenir tout ce qui est nécessaire pour assembler votre propre Alfetta, à condition de récupérer la mécanique, la boîte et les trains roulants d’une Mazda. Bien évidemment, inutile d’espérer immatriculer cet engin en Belgique, vous serez cantonné aux sorties sur circuit.

Le kit comprend tous les éléments nécessaires au montage de la réplique de l’Alfetta, dont le châssis tubulaire et la carrosserie déjà peinte.

Kit complet

Le kit comprend le châssis tubulaire, les panneaux de carrosserie peints, le siège avec appuie-tête, les roues avec jantes à rayon, des amortisseurs, des couvre freins (afin de donner un look de grand tambours aux petits disques de la MX5), un radiateur et un circuit d’alimentation adaptés, un grand volant à quatre branches pour vous prendre pour Fangio et des échappements spécifique.

Les jantes à rayons sont de rigueur pour cette voiture, tout comme les freins à tambours… des caches en aluminium permettent même de déguiser les quatre disques de la MX5 !

Bon, OK, le moteur de la Mazda étant un quatre cylindres, une des deux tubulures est juste là pour le look mais peu importe, en photo la réalisation semble tout simplement fabuleuse. Il est clair que le bruit n’y sera pas, ni les performances mais le réalisme de l’engin monté fera oublier le reste, surtout au prix démocratique demandé pour le kit !

Certains trouveront que c’est un sacrilège de monter une réplique d’Alfetta avec des éléments mécaniques de Mazda 4 cylindres, d’autres trouveront l’idée géniale… peu importe, il reste une auto de passionné et des rêves… désormais un peu moins inaccessibles !

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