En 2014, Renault a écoulé 800.000 monospaces pour 1,5 million de SUV et crossover. Un score sans appel pour les monocorps pourtant inscrits au patrimoine génétique de la marque depuis plus de trente ans. Malgré ses deux restylages: en janvier 2012 et avril 2013, le monospace compact de Renault, lancé en avril 2009, demeure l’un des rois du marché. Seulement voilà, avec BMW qui vient jouer dans la pièce, et qui risque bien de remporter de nombreux suffrages, il est temps pour Renault de poursuivre le renouvellement de sa gamme en proposant un Scenic 4 en 2016.
Sans être aussi radical que son grand frère le Renault Espace qui veut jouer au SUV, le Scénic évolue sur le plan stylistique. Cette quatrième mouture adopte une silhouette plus basse et des lignes très élancées afin de continuer à séduire des clients de plus en plus tentés par les SUV. Cette nouvelle génération de Scénic, qui sera dévoilée au Salon de Genève en mars 2016, a été esquissée par le concept-car Renault R-Space, présenté au même endroit cinq ans plus tôt.
La palette des motorisations ne présentera guère de surprise puisqu’elle s’articulera autour des blocs proposés par la dernière Mégane. A savoir, en essence, le 1.2 TCe décliné en version de 100 et 130 ch. L’offre diesel ratissera évidemment plus large avec un 1.5 dCi de 95et de 110 ch, ce dernier devrait être livrable en boîte manuelle et avec la transmission automatique à double embrayage EDC6, et un 1.6 dCi de 130 et 160 ch. Quant au système d’hybridation légère Hybrid Assist, utilisant une machine électrique de type alterno-démarreur et une petite batterie lithium-ion, il devrait aussi être proposé en 2017 comme pour la Mégane 4.
Par contre, le conducteur de ce futur Scénic devra s’habituer à une instrumentation classique, face à lui, et non plus centrale comme tel a toujours été le cas sur les précédentes générations. Un changement d’ère en somme. Une petite révolution exigée suite à l’emploi de la plateforme modulaire CMF C/D que se partagent les Renault Scénic 2016, Espace et le futur Koléos 2016. Typés crossover et SUV, les deux derniers cités sont privilégiés. Fidèle quant à lui à la philosophie monospace, le Renault Scénic 4 est défavorisé. Qu’importe, la rentabilité, une spécialité de Carlos Ghosn (P-DG de l’alliance Renault/Nissan) a tranché.
Il n’en demeure pas moins que le client du Renault Scénic n’y perdra pas au change puisque l’auto fera le plein de technologie, à commencer par un affichage tête haute et une interface multimédia reposant sur un écran tactile dont la taille pourra varier de 7 à 8,7 pouces. Le système R-Link 2 sera bien sûr de la partie. A l’instar des nombreuses aides à la conduite, tel la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’alerte de franchissement involontaire de ligne, l’Easy Park Assist facilitera les manœuvres, tout comme le détecteur d’angle mort et la caméra de recul.
Si le Renault Scénic ne devrait pas disposer du système à quatre roues directrices 4Control présent sur l’Espace, la Talisman et le nouvelle Mégane GT, il pourrait en revanche disposer du système de motricité renforcée X-Mod déjà proposé sur le Kadjar . De quoi permettre à cette quatrième génération de prendre la relève de l’actuel Renault Scénic X-Mod. Un modèle qui assure le trait d’union entre le monospace et le SUV, mais qui peine à convaincre.