Ouf. On est passé à deux doigts de la catastrophe. En annonçant une future Série 1 à traction avant, BMW nous avait fait sortir de nos gonds. Certes, la majorité des conducteurs de BMW sont incapables de maîtriser leur voiture sans les précieuses bretelles électroniques qui les assistent mais pour les amoureux de conduite dynamique, la propulsion reste le sommet du plaisir de piloter. Lorsque le train arrière enroule la courbe que vous êtes en train de négocier, lorsque le train avant léger mais précis vous permet de parfaitement viser le point de corde, vous comprenez que rien ne remplacera jamais ce mode de propulsion. Mais ces envolées lyriques m’éloignent de la nouveauté du jour dont je voulais vous entretenir.
J’ai nommé la nouvelle Série 2 de BMW. Une nouvelle appellation pour une carrosserie qui existe dans la gamme BMW depuis bientôt dix ans. Cette berline 3 portes compacte à coffre (appelée précédemment Série 1 Coupé) devient donc une Série 2 pour se conformer à la logique de la récente Série 4, première concernée par la nouvelle nomenclature de BMW. En clair, toutes les déclinaisons sportives des berlines bavaroises adoptent désormais un patronyme commençant par un chiffre pair.
Cette quatre-places remet au goût du jour la recette éprouvée, sans révolutionner le genre. Les proportions sont inchangées, même si la Série 2 affiche une longueur accrue de sept centimètres par rapport à la Série 1 Coupé, pour 4,43 m au total. Une croissance qui devrait bénéficier aux passagers arrière, ainsi qu’au coffre, qui annonce une contenance agrandie de 20 dm3, soit 390 dm3.
Au début de la commercialisation, en mars 2014, trois motorisations seront proposées. Il s’agit de mécaniques déjà connues, à savoir les 2.0 essence et diesel des 220i et 220d, ainsi que le six-cylindres 3.0 de la sportive M235i. Peu après, le catalogue s’enrichira des 218d et 225d mais ce qui nous intéresse davantage, c’est qu’une diabolique M2 est annoncée! Tous les blocs seront associés à une boîte manuelle à six rapports ou à une transmission automatique à huit rapports disponible en option.
Sans surprise, au rayon des tentations facturées en supplément, cette BMW compacte se comporte comme une grande. Amortissement piloté, différentiel à glissement limité mécanique (réservé à la M235i), feux adaptatifs bi-Xénon avec éclairage diurne à diodes, système ConnectedDrive avec la possibilité d’installer des applications, navigation Professional avec pavé tactile sur la molette iDrive et un écran large de 8,8 pouces, régulateur adaptatif, assistant au stationnement avec caméra de recul, roues allant jusqu’à 19 pouces. Une liste non-exhaustive qui donne un bel aperçu des multiples possibilités d’alourdir la facture. Finalement, les seuls grincheux seront peut-être les irréductibles amateurs de moteurs atmosphériques puisque cette BMW Série 2 ne propose que des mécaniques suralimentées.