Nous sommes en juillet 1996 sur le circuit de Spa-Francorchamps où se déroulent les 24 heures de Spa-Francorchamps. Cette année-là, l’armada BMW est fortement réduite puisque nous ne retrouvons que deux machines officielles au départ.
La n°1 est confiée au trio Steve SOPER, Peter KOX et Marc DUEZ. Préparée chez Bigazzi, cette monture va mener les débats pendant plus de 13 heures dans des conditions assez délicates puisque la pluie ne cesse de tomber sur le plus beau circuit du monde.
Mais le dimanche, vers 11 heures, Steve Soper emprunte la voie des stands. Peter Kox prend le volant et repart après un arrêt plus long qu’à l’accoutumée. L’alternateur de la 320i semble présenter des signes de faiblesses.
Quelques instants plus tard, le pilote batave vient à nouveau ranger son bolide face au stand. On n’y coupera pas, il faut impérativement changer ce maudit alternateur! Les minutes s’égrènent et les mines s’allongent dans le stand. Marc Duez est assis non loin de là. Il se tient la tête dans les mains, l’œil hagard. A 11h35, la n°2 de Tassin passe en tête.
Finalement, les mécaniciens referment le capot. Contact. Des cris. Kox stoppe à nouveau le moteur. Les mécanos lèvent les bras au ciel. Ils ouvrent à nouveau le capot un court instant. Enfin, la machine repart. L’intervention a duré un peu plus de 21 minutes. Une paille dans l’existence. Mais un abîme dans le cœur de Marc Duez.
Il s’avèrera par la suite que l’Ardennais a perdu la victoire suite à une méprise. Le remplacement de l’alternateur était inutile. Seul un stupide fusible était en cause. Comme quoi, le succès dans une course d’endurance tient souvent à peu de chose…