Dans un monde uniforme où la norme est érigée en vérité absolue, nous adorons les constructeurs qui osent briser la glace du politiquement correct (souvent teinté de vert) en commercialisant des modèles épicés stylistiquement ou mécaniquement. Avec son étrange regard à deux niveaux, son bouclier avant façon lance-missile et ses poignées de porte arrière cachées dans les montants, le nouveau Nissan Juke fait indubitablement partie de la première catégorie. Si sa calandre évoque vaguement le Qashqai, ses feux arrière hauts perchés en forme de boomerang ne manquent pas non plus de personnalité. Ceux qui pensaient que l’étude Qazana vue au dernier salon de Genève était trop futuriste pour voir le jour se sont trompés! L’habitacle au caractère nettement sportif se montre à peine plus timoré. En revanche, côté technique, le Juke se révèle moins surprenant puisque ce baroudeur urbain de 4,14 m reprend les dessous des Renault Clio et Modus.
Les versions les plus abordables seront donc de simples traction avant. Mais une transmission intégrale sophistiquée est également au programme. Le système All-Mode des Qashqai et X-Trail est en effet reconduit et promet de favoriser davantage l’agilité. Les mécaniques proposées font également preuve de modernité. Au sommet de la gamme, on trouve ainsi un inédit 1.6 Turbo à injection directe d’essence, fort de 190 ch. Voilà qui devrait assurer des performances presque sportives à ce petit 4×4.
Plus sage, le 1.6 atmosphérique de 117 ch demeure fidèle à l’injection indirecte, mais ses deux injecteurs par cylindres sont censés réduire la consommation. Ces deux blocs essence laisseront le choix entre boîte manuelle et transmission à variation continue CVT. Quant à l’unique diesel proposé au lancement, il s’agit du 1.5 dCi 110 à filtre à particules, déjà connu des modèles Renault. Présenté à Genève et vendu dans le courant de l’année, à partir de 17.000 € environ, ce baroudeur citadin ne manque donc pas d’atouts pour énerver les Kia Soul, Fiat Sedici/Suzuki SX4 et autres Toyota Urban Cruiser.
